mardi 23 août 2011

Mardi 23 août : départ...

Ca y est. Après avoir parcouru environ 2300 km (et posté 41 messages), nous voici à la fin de notre périple canadien. On rentre avec des souvenirs plein la vue et la sensation, forte saine, de s'être vraiment vidé la tête. Cela faisait bien longtemps. Ce post est donc le dernier. Nous le tapons depuis l'aéroport Jean-Lesage où nous attendons notre embarquement pour le vol vers Paris. Ces dernières 48 heures à Québec auront été l'occasion de sorties un peu plus "culturelles" avec la formidable exposition consacré aux ballets russes au musée national des baux-arts, sur les plaines d'Abraham. Aujourd'hui, nous sommes également allés au musée des civilisations, dans le vieux Québec où est présenté en ce moment une expo sur Rome, depuis la période antique jusqu'à la Renaissance. Cette remontée dans le temps, de plusieurs siècles, est un peu audacieuse mais a eu le mérite de "taquiner" la passion pour la mythologie d'Arthur. Voilà, ceci fait, il était temps de rentrer rue Jeanne d'Arc pour faire nos valises et souper une dernière fois avec Gérard sans qui jamais ce voyage, riche en paysages et en découverte, n'aurait été possible. Nous ne le remercierons jamais assez por ces superbes vacances.

Des bisous

Ci-joint, le dernier cliché de la tombée de la nuit, lundi soir... Une belle façon de clôturer ce blog




samedi 20 août 2011

Vendredi 19 août : Montréal le matin, Magog l'après-midi


Ce qu'il y a de bien lorsqu'on dort à l'hôtel, c'est que le lendemain, on est à peu près certain d'avoir droit à un petit-déjeuner des plus copieux. La chose s'est encore vérifiée à Montréal. Céréales, toasts, pane-cakes, confitures, fraises, pastèque, muffins... Les enfants - les adultes aussi, il faut bien le reconnaître - ont eu bien du mal à réfréner leur appétit. Il fallait bien ça pour s'attaquer au centre-ville et à sa moiteur. Ici, en effet, la chaleur est bien plus humide qu'à Québec ou sur les bords du fleuve. Après avoir stationné les voitures au parking Vinci de la Chapelle Notre-Dame (16 $ pour quasiment deux heures, on se croirait à Paris, question tarifs), petite balade à pied dans les rues de Montréal en passant par la place Jacques-Cartier, l'hôtel de ville, les jardins du Château Ramezay, le chinatown local, etc. Il faut croire que les trois nains s'étaient donné le mot : durant toute la matinée, ils ont, tour à tour, été des plus infects. La fatigue, sans doute... Pour calmer les esprits, décision a été prise d'aller pique-niquer sur le mont royal, juste au dessus de l'université McGill, d'où l'on domine toute la ville. Nous ne sommes pas resté à Montréal suffisamment longtemps pour nous faire une idée de l'endroit. Une chose est sûre. L'ambiance n'est pas la même par rapport à Québec et ses faux airs de ville de province. Montréal semble également plus "américanisée". Quitter la ville a été un vrai parcours du combattant. Nombre de manifestations sportives étaient en effet organisées ce jour-là dont le grand prix Nascar sur l'île Notre-Dame (les essais avaient lieu vendredi, la course samedi pour les puristes qui s'étonneraient d'une compétition automobile ayant lieu un vendredi). Sous une chaleur de plomb, nous avons pris l'autoroute pour nous rendre, 140 km plus loin, à Magog, où séjourne Marthe, une des meilleures amies de Gérard. Magog est un lieu de villégiature très appréciée des habitants de Montréal, visiblement. Cette station touristique, assez chic, est située au bord du lac Memphrémagog, dans lequel on peut se baigner. Trois petits Français n'ont d'ailleurs pas résisté à l'envie d'y piquer une tête.













  





jeudi 18 août : en route pour Montréal

Ce jeudi, direction Montréal. Comme les fois précédentes, nous sommes partis à deux voitures. Arthur et Aurélien avec Gérard et Delphine, Clémentine avec son père. La pauvrette n'a pas franchement apprécié la route (environ 260 km) et ses quelques virages, si vous voyez ce qu'on veut dire... Que dire du parcours ? Qu'à l'inverse de ceux empruntés pour aller plus au nord, celui-ci fut d'une monotonie sans nom. Certes, les paysages ne sont pas désagréables mais comparé à ce que nous avions vu auparavant, ce fut sans doute un ton en dessous. On devient difficiles, que voulez vous ! L'arrivée à Montréal fut quelque peu embouteillée mais nous avons finalement rallié notre point de chute du jour, l'hôtel Universel, assez quelconque mais dont le mérite est d'être situé à deux pas à peine du Biodôme. Cet ancien vélodrome a été aménagé en musée d'histoire naturelle où sont reconstitués cinq écosystèmes : la forêt amazonienne, le grand nord canadien, le climat des Laurentides, etc. La particularité des lieux, c'est que certains animaux se promènent en semi-liberté. Idéal pour les enfants. Après cette visite, retour à l'hôtel pour une mini sieste appréciée par tous. Une fois les douches prises, il était temps de se mettre en quête d'un restaurant. Comme nous n'avions pas le courage de nous en rendre en centre-ville, nous avons jeté notre dévolu sur le Madisons, à à peine 500 m de l'hôtel. Propriété d'une famille grecque, l'endroit propose toutes sortes de grillades. Le menu enfant n'a rien d'un menu enfant. Aurélien et Arthur ont hérité d'une assiette qui, sans rire devait être aussi grosse qu'eux. Inutile de vous dire qu'ils ont jeté l'éponge assez vite. Mais, chose étonnante, ils avaient gardé quelque appétit pour la créme glacée comprise dans leurs menus... ;-)

Les animaux du Biodome :

Un caiman


Un ara


Un paresseux mais il faut le trouver !!!


Clémentine jouant les toreadors avec un... On ne sait plus ?!?


Vous connaissez l'expression dormir comme une loutre ? En voici l'explication.


Un castor



Des petits poussins...


mercredi 17 août : relâche !!!

Pour la première fois depuis que nous avons mis le pied sur le sol canadien, pardon québécois, nous n'avons rien fait, ou presque. Entre deux périples, l'Isle verte les jours précédents et Montréal en fin de semaine, nous avons décidé de nos accorder un peu de répit. Un choix que les enfants, un peu fatigués par le fait d'avaler les kilomètres par centaines, on accueilli avec soulagement !!! La matinée fut donc réservée aux jeux dans le jardin pour les petits, aux tâches ménagères pour les plus grands. Après un déjeuner (pardon, dîner) sur la terrasse, direction "la coiffeuse" pour les garçons. Ces derniers avaient besoin d'une bonne petite coupe de cheveux. En après-mi, nous avions bien envisagé d'aller voir une exposition sur les ballets russes mais nous avons finalement renoncé...


Petit passage par chez la coiffeuse pour les garçons avant de partir à Montréal



mercredi 17 août 2011

mardi 16 août : le "bout d'en haut" de l'île

Avant de reprendre la route de Québec, nouvelles promenades sur l'île, en attendant notre tour pour le bac, en fin d'après-midi. En nous baladant sur ce que les autochtones appellent le bout d'en haut de l'île (la pointe ouest), nous avons pu constater la vitesse de la marée : juste après le lieu dit "la mare aux amoureux", l'eau a gagné deux bons mètres en à peine deux minutes ! A peine le temps de mettre les pieds au sec. A cet endroit de l'île, pas un chat. Donc pas un bruit à part les battements d'ailes des cormorans et les souffles puissants d'un rorqual croisant à 300-400 mètres du rivage. 


Premier repas typiquement nord-américain de notre séjour


L'extrême pointe nord de l'île, le temps d'une accalmie de quelques minutes



Encore le bout d'en haut


Un phoque


Cargo au loin, dans la brume


De jolies palissades

Lundi 15 août : découverte de l'île en vélo


La petite troupe à vélo




Chez Colette, devant le fumoir de maquereaux 


Une rose sauvage de l'île


Gérard scrutant l'horizon avec ses jumelles, à la recherche de baleines


Cherchez l'intrus sur cette photo... 


Ca, c'est de la cabane, n'est-ce pas ?


Notre fils a découvert un nouveau mot : timonier !!! 


Des roses sauvages à perte de vue


La marmaille....

Grand moment que le petit-déjeuner concocté par Annette, notre hôtesse du jour. Oeufs (en miroir, c'est à dire sur le plat, retournés ou brouillés), beans (petits fayots) cuits avec de la mélasse et de l'érable, saucisses, toasts, crêpes (nature, jambon-fromage ou pomme-fromage), petit sabayon, le tout copieusement arrosé de sirop d'érable) et accompagné, si on le souhaitait, de céréales... Il y avait largement de quoi prendre des forces - et quelques kilos - pour partir se promener en vélo. Contre toute attente, le temps était ensoleillé. Avant de partir, ce fut donc l'occasion pour les parents d'admirer le dos de quelques baleines (on s'en lasserait, finalement ;-) et pour les enfants d'escalader les canons de brume du phare. Une mise en jambe avant d'enfourcher les vélos. Aurélien était installé dans un siège enfant derrière sa mère, Clémentine pédalait sur une girafe accrochée au vélo de son père et Arthur, fidèle à lui-même, s'en est donné à coeur joie, avalant ses vingt kilomètres quasiment sans broncher. Cette belle balade nous a permis de faire quelques rencontres intéressantes : M. Dionne, un ancien pour ne pas dire la mémoire de l'île, Colette, dont les maquereaux et les saumons fumés sont un régal. On préférera se taire sur l'inhospitalier (c'est rare, ici) tenancier du restaurant "Chez Agathe".  L'après-midi fut consacrée à une expédition à pied au sud de l'isle. L'occasion pour les enfants de faire des dizaines et des dizaines de ricochets et des gros "ploufs" dans l'eau. 

dimanche 14 août : en route pour l'Isle Verte

Après nous être aventurés sur la rive gauche du fleuve Saint-Laurent les jours précédents (lire les messages précédents), nous nous sommes attaqués à la rive droite. Départ vers 9 h 30. Il ne fallait pas trop traîner en route car nous devions absolument être à l'Isle Verte, environ 230 kilomètres plus au nord, pour 14 heures pétantes. La raison est simple. C'est à cet endroit qu'on prend le bac pour se rendre sur l'île verte, surnommé ainsi parce qu'elle extrêmement boisée. L'île est située sur la commune de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (en référence aux douleurs endurées par la Vierge Marie), juste en face de Tadoussac, où nous étions quelques jours auparavant. Le dit bac ne peut embarquer que six voitures maximum à raison de seulement deux ou trois traversées par jour, selon les marées. En l'occurrence, nous avions un billet pour 14 h 30. Comme il faut être sur place une demi-heure à l'avance, nous devions arriver à bon port pour 14 heures, faute de quoi, notre billet pouvait être vendu à d'autres personnes. 

Pour rejoindre l'Isle-Verte, nous avons pris l'option autoroute sur la première partie du trajet, histoire d'avancer un peu (n'oubliez pas qu'ici, on roule à 100 km/heure max même si de temps on se permet des entorses à 110, ça change de la France). Nous avons emprunté de plus petites routes à partir de Montmagny. De ce côté-ci du fleuve, les paysages sont très différents de ce que nous avions vus précédemment. Ici, c'est plus plat. On traverse d'ailleurs de nombreuses exploitations agricoles. La pause déjeuner (rapide) s'est faite à Kamouraska, célèbre, entre autres choses, pour sa boulangerie au levain. La ficelle n'a rien à envier aux "traditions" qu'on trouve à Paris. Après la pause sandwich, conclue par la dégustation d'un croissant aux amandes, il nous restait encore une heure de route pour rallier l'Isle Verte. Arrivés sur place, nous avons transféré toutes nos affaires dans la voiture de Gérard, un seul véhicule suffisant amplement de l'autre côté. La traversée dure 30 minutes, environ sous l'autorité du capitaine au fort accent de gaspésie. 
Sitôt les amarres largués, nous avons été interloqués par ces arbustes dépassant des flots. Outre le fait qu'ils servent de repères pour les bateaux en été, figurez-vous qu'ils ont la même fonction en hiver. Le fleuve étant recouvert de glace, la traversée à pied ou en moto-neige est donc rendue possible. Cette route de glaces est également empruntée par des orignaux, certains de ces sympathiques animaux s'étant ensuite retrouvés "piégés" sur l'île, une fois la période de la fonte des neiges arrivée...

Sur le débarcadère, une petite polaire ne fut pas de trop, la fraîcheur de l'eau se faisant sentir. Ici, pas de route, uniquement des chemins de terre. Conduite toute en douceur, donc. Dix minutes plus tard, nous prenions nos quartiers dans les maisons du phare, de l'autre côté de l'île. Au pied du phare, ces deux gîtes viennent d'être entièrement rénovés. Gérald, un fils de l'île, est aux manettes avec Annette qui, elle, vient de Trois-Pistoles, sur le continent. Ils sont assistés d'Elodie, une jeune française originaire de l'Aveyron qui n'en est pas revenue lorsqu'on lui a expliqué que Delphine D., la marraine d'Arthur qui se reconnaîtra, avait tout ou partie de sa famille à Entraygues-sur-Truyère, juste à côté de chez elle visiblement. Le monde est petit, n'est-ce-pas ? Ce n'est encore rien. Une dame qui séjournait avec son conjoint au phare connaît très bien Paris pour y avoir habité deux ans. Et devinez où ? Dans le XIIe arrondissement, pardi, et elle rendait fréquemment visite à une "tantine" demeurant rue Crémieux ! Chez nous ! Ca ne s'invente pas. 


Le phare est un petit havre de paix. Pas de bruit, juste le son du clapotis des vagues sur les rochers alentours. Lorsque nous sommes arrivés, la mer (le fleuve fait près de 25 km de large à cet endroit !) était d'huile. On s'est donc assis sur les récifs, profitant du spectacle de quelques baleines qui remontaient à la surface juste en face de nous. Nos premières heures dans ce petit coin de paradis n'en ont été que plus fabuleuses !!!!



Vue de l'embarcadère, où le ciel et l'eau ne semblent plus faire qu'un


La "Richardière", le bac de l'Isle Verte


Pose photo à bord


Vue des premières maisons, à l'approche de l'île


Un phoque sympa, curieux de voir à quoi nous ressemblions peut-être


Un "petit" rorqual, juste devant nous


La côte, sauvage et surperbe


Le phare. Sans commentaires. On vous laisse apprécier la beauté du site.


Le phare sous un autre angle


Encore le phare


La plus belle, peut-être